Le groupe EDF a investi dans cette nouvelle technologie pour 3 objectifs clés :
- Accroitre les possibilités et performances de réparation des composants ;
- Résoudre en partie les problèmes d’approvisionnement de pièces obsolètes pour le parc en exploitation ;
- Optimiser les performances de certains composants (robinetterie, SMR…).
Et ce, pour les principaux parcs de production : nucléaire, hydraulique, thermique et renouvelable.
Coordonnés principalement par EDF R&D, les travaux sur la fabrication additive ont été menés avec de nombreux partenaires, notamment le CEA, Framatome, Naval Group et le consortium AFH. C’est ainsi qu’en 2018 un démonstrateur de fabrication d’une commande manuelle de vanne obsolète a vu le jour. Son fabricant initial avait disparu et les stocks étaient vides. Un exemple éloquent qui démontre l’intérêt de la fabrication additive comme solution potentielle à l’obsolescence des matériels, qui touche tous les secteurs du Groupe EDF.
Ce travail a été réalisé en partenariat avec le CEA et en lien avec l’unité d’ingénierie en charge de l’approvisionnement des pièces de rechange pour le parc nucléaire qui a fourni la dernière pièce disponible à des fins de re-conception.
Les différentes étapes de scan, retro-engineering et fabrication ont été réalisées par le CEA. La pièce d’origine était moulée. Pour des raisons de rapidité, le choix de sa nouvelle production s’est porté sur la fabrication additive par fusion laser sur lit de poudre. Plusieurs pièces ont été créées avec succès et caractérisées pour vérifier leur conformité et la santé matière de ces pièces.
L’ensemble de ces différentes étapes peut être réalisé en quelques jours. Cette grande réactivité réduit les délais d’approvisionnement et les risques d’indisponibilité des installations.
D’autres études sont en cours pour le nucléaire et l’hydraulique pour la fabrication de pièces obsolètes ou la réparation de composants en impliquant l’ensemble des acteurs (ingénierie, fabricants…). On se limite pour l’instant à la catégorie de pièce la moins contraignante d’un point de vue réglementaire. A l’issue de ce travail les ingénieries seront autonomes pour approvisionner de tels composants fabriqués par fabrication additive.